107 ans après le génocide de 1915, l’enjeu de la transmission de la culture et de l’identité arménienne est plus prégnant que jamais.
Car s’il s’agit de faire perdurer une culture en voie de disparition – l’UNESCO ayant par exemple déclaré que l’arménien occidental constitue une langue en danger – il s’agit aussi de préserver et de transmettre une culture dont l’existence même est menacée par les conséquences du génocide, à savoir l’exil, conduisant les descendants des rescapés à voir progressivement, à leur corps défendant, se réaliser le dessein des bourreaux. Un objectif dont la mise en œuvre se poursuit par ailleurs concrètement en Arménie et en Artsakh, via la politique d’épuration ethnique de l’Azerbaïdjan.
Dans ce contexte, transmettre la langue, la danse, la musique et les arts arméniens c’est bel et bien résister à la continuation du processus génocidaire, mais c’est aussi participer au processus de résilience de tous les descendants, pour avancer et se construire dans la France de 2022 en étant en paix et en cohérence avec leur héritage.
C’est à ce processus que la MCA entend modestement contribuer tout au long de l’année et par une programmation spécifique au cours de ce mois d’avril, tournée vers la culture et l’identité à l’attention des plus petits comme des plus grands.
Sarah Tanzilli, présidente de le MCA de Décines